(In English and French)
WHO?
Hello and thank you Bouwe for inviting me to express myself here.
I’m Nicolas, or Nico to my friends, and I live in Paris, France. Photographically, I’m old school. I owe my first photographic emotions to Henri Cartier-Bresson and Martin Parr. Then came hundreds of others.
I’d say my major influences at the moment are Lee Friedlander, Lars Tunbjork and Jason Eskenazi’s “Wonderland”, which is a bit like a bedside book. I’ve just been to a Juergen Teller exhibition yesterday. Not bad at all!
Bonjour et merci à Bouwe de m’inviter à m’exprimer.
Je suis Nicolas, Nico pour les intimes et je vis en France, à Paris. Photographiquement je suis old school. Mes premiers émois photographiques, je les dois à Henri Cartier-Bresson et Martin Parr. Puis sont venus tous les autres par centaines.
Je dirai que mes influences majeures en ce moment sont Lee Friedlander, Lars Tunbjork et « Wonderland » de Jason Eskenazi, qui est un peu comme un livre de chevet. Je sors d’une exposition de Juergen Teller. Pas mal du tout !
WHAT?
I prefer to photograph life as it happens. I always fantasize that reality and spontaneity will produce more interesting results than imagination. I also try to make landscapes interesting by framing them. It’s a great exercise.
I find it easier to photograph people for whom I feel sympathy or tenderness. Maybe that’s why I often shoot the same kind of subjects and the same kind of places. Today, I integrate my photos into projects, such as book projects or small series. It’s a long but very interesting apprenticeship. One has to evolve. I’ve been using black and white a lot lately.
Je préfère photographier la vie telle qu’elle se présente. J’ai toujours le phantasme que la réalité et la spontanéité produiront des résultats plus intéressants que l’imagination. Les paysages aussi en essayant de les rendre intéressants, par le cadrage. C’est un super exercice.
J’ai plus de facilité à photographier les gens pour qui j’ai de la sympathie ou de la tendresse. C’est peut-être pour ça que je tourne toujours autour des mêmes sujets et des mêmes endroits.
Aujourd’hui j’intègremes photos dans des projets, comme des projets de livres ou des petites séries. C’est un apprentissage long mais vraiment intéressant. Il faut bien évoluer. J’utilise beaucoup le noir et blanc ces derniers temps.
WHEN?
Any time, although rarely in the morning. Like many enthusiasts, I always have my equipment with me, even if I’m not in the right mental frame of mind. You never know when the mood will strike. Of course, I prefer good light. But that’s not essential.
N’importe quand, enfin rarement le matin. Comme beaucoup de passionnés, j’ai toujours mon matériel sur moi, même si je ne suis pas dans les bonnes dispositions mentales. On ne sait jamais quand l’envie va venir. Je préfère bien sur une belle lumière. Mais ce n’est pas essentiel.
WHERE?
Around my home, family and friends. But I don’t show those pictures much.
I photograph a lot in the street, in public spaces. I often travel to the industrial and mining regions of northern France, to Belgium, to religious and extreme cities like Lourdes or Charleroi. I’m attracted by working-class atmospheres, bizarre festivities. Mysterious places. I feel at home there.
Autour de chez moi, la famille, les amis. Mais ces photos je les montre peu.
Je photographie beaucoup dans la rue, dans les espaces publics. Souvent, je me déplace vers les régions du Nord de la France, la Belgique, les villes religieuses et extrêmes comme Lourdes ou Charleroi. Je suis attiré par les ambiances populaires, les festivités bizarres. Les endroits mystérieux. Je m’y sens à l’aise.
WHY?
I think it’s about expressing something and feeling like I’m putting my creativity to work. I used to make music. Now I do photography. There are similarities between musical improvisation and the way I take photos. I try to remain relatively instinctive when shooting, while having rehearsed my scales beforehand.
It seems to me that the most important thing is to “have the desire to have the desire”, as a famous French philosopher puts it.
Je crois que c’est pour exprimer quelque chose et avoir l’impression de faire travailler ma créativité. Avant je faisais de la musique. Maintenant je fais de la photo. Il y a des similitudes entre l’improvisation musicale et la façon dont je prends mes photos. J’essaie de rester relativement instinctif lors de la prise de vue, tout en ayant répété mes gammes avant.
Il me semble que le plus important c’est d’avoir « envie d’avoir envie », comme le dit un célèbre philosophe français.